Sensations faibles

Sensations faibles regroupe quatre séries de photographies :

Dans Singeries, le temps est figé, mais pas par la photographie elle-même : la photographie va rassembler plusieurs temps figés (par post-traitement), ou témoigner d’autres suspensions (animaux empaillés, maquettes, images publicitaires…). Figeant un temps déjà arrêté, la photographie se fait un témoin inutile ou un faussaire. La série dérive ainsi également sur la notion de faux et de simulacre.

Dans L’œil gêné, l’œil cherche à voir un homme au loin. L’œil est gêné par les passants, qui s’interposent, mais surtout par la distance elle-même. L’appareil photo prétend nous aider, mais se rend à nouveau inutile : voit-on mieux un objet loin donc petit ou loin donc pixellisé? On ne parviendra pas à voir l’homme qui est loin.

Dans Comptine pour les pieds, une narration sans paroles imagine ce que voient les pieds de la marche, entre beauté du trottoir, sensation d’envol et sensation du sol.

Dans La sentinelle inappliquée, la sentinelle est un oeil peu concentré, qui vogue d’un point d’observation à un autre: l’observateur reste un certain temps à un certain endroit, et regarde. Puis ce qu’il voit le porte ailleurs, il s’y installe et regarde. Son regard se porte sur des scènes de plus en plus abstraites, ou de plus en plus détachées.

Ces récits ne sont plus en ligne mais sont désormais disponibles en impression à la demande.